Samba

Publié par Clément sur 27 Octobre 2014, 09:08am

Catégories : #Samba, #Eric Toledano, #Olivier Nakache, #Omar Sy, #Charlotte Gainsbourg, #Tahar Rahim, #Izia Higelin, #drame, #France, #2014

Après la déferlante Intouchables en 2011, ils se savaient tous deux attendus aussi bien par toute l'intelligentsia cinéphile que par le grand public. Voilà pourquoi – et c’est tout à leur honneur - Éric Toledano et Olivier Nakache ont souhaité ne pas s’enflammer dans leur dernière réalisation, tout en restant dans la même tonalité que leur précédente. En proposant Samba, le duo s'ancre de nouveau au social en nous racontant une belle rencontre avec la tendresse qu'on leur connaît…

Que cela soit dans Tellement Proches, Nos Jours Heureux ou Intouchables, les rapports entre les personnages nous ont toujours laissé des souvenirs impérissables tant leurs réalisateurs savent les enrober d’émotion. Dans Samba, les deux compères ne dérogent pas à la règle et œuvrent sur l'humain avec une direction d'acteur très libre, une réalisation plus que correcte et des acteurs profondément impliqués.

Parmi eux, leur acteur fétiche : Omar Sy, qu'on sait excellent dans tout ce qu'il entreprend. Rien d'étonnant donc à le voir ici captiver notre regard par son sourire et sa sympathie communicative.

La véritable surprise de ce casting tient plutôt en la personne de Charlotte Gainsbourg, vibrante de romantisme et attachante de maladresse : à la fois loin de son registre habituel et tout à fait à sa place. Mais toujours parfaite. On saluera aussi Izia Higelin et Tahar Rahim, suffisants dans leurs rôles secondaires.

Malheureusement, tout cela est vite rattrapé par une triste réalité : des longueurs étirent le récit vers une vision morose de la situation des sans-papiers, louable au demeurant. En effet si l'on ne peut que succomber au débat évident ainsi souligné, ce sera au détriment d'un rythme qu'on attendait plus soutenu, ou de dialogues qu’on aurait voulu plus pêchus, et ce sans jamais que les éternelles cavales sur piano de Ludovico Einaudi ne puissent rien y faire. Et puis, il n’y a pas Cluzet.

En ce début d'automne, qui plus est à la même date que la sortie de leur dernier succès en salles, le nouveau Toledano/Nakache n'est pas encore la bouffée d'air frais tant espérée. Néanmoins, Samba demeure une belle comédie romantico-sociale servie par 2 très bons acteurs de tête. Raison pour laquelle je vous invite à connaître l'histoire de Samba, sans-papier au grand cœur, un parmi tant d'autres dans notre pays black, blanc, beurre...

Bonne semaine à tous, moi je cinéphile !

Note : 6/10