La Minute Blond

Cinéphilement vôtre


Un Cavayé qui surgit de la nuit

Publié par Clément sur 26 Février 2014, 09:38am

Catégories : #Mea Culpa, #2014, #France, #Polar, #cinema, #Gilles Lellouche, #Vincent Lindon, #Fred Cavayé, #Olivier Marchal

Un Cavayé qui surgit de la nuit

Aujourd’hui le polar français est à l’honneur avec Mea Culpa, le dernier Fred Cavayé avec Vincent Lindon et Gilles Lellouche. Après Pour Elle et A Bout Portant, le réalisateur revient sur ce qui pourrait s’apparenter à la clôture d’une trilogie, puisqu’il reprend l’acteur principal du premier pour le coupler avec le second. L’histoire est signée Olivier Marchal, autant vous dire que ça vaut le détour…

Pour ce troisième polar, Fred Cavayé a décidé de mettre les bouchées doubles. Empruntant d’un côté son émotion au film Pour Elle, de l’autre l’action d’A Bout Portant, le réalisateur renouvelle le genre avec un regard beaucoup plus profond qu’à l’ordinaire sur les démons des protagonistes. A la manœuvre, Vincent Lindon et Gilles Lellouche composent un duo de choc et confirment leur indiscutable talent pour le polar.

Deux personnages à la fois violents et vulnérables qui évoluent dans une histoire sombre piquée par un rythme effréné. Au menu : une dose généreuse d’action/baston avec des courses-poursuites à couper le souffle, et je puis vous assurer l’avoir eu coupé, le souffle. Cavayé manie la caméra comme les grands, après avoir minutieusement travaillé son découpage technique. J’achète !

Côté scénario, l’intrigue est diablement bien ficelée. Et oui, c’est un sans-fautes ! Je fermerai simplement les yeux sur l’éternel cliché des mafieux à l’accent biélorusse, et les rouvrirai sur de très beaux tableaux portés par une splendide photographie et un superbe travail sur les lumières, à ne pas négliger dans un polar s’il vous plait.

L’humain est définitivement au cœur de ce film qui transpire la virilité autant qu’il explore les tourments de l’homme. 1h30 de rédemption pour un polar made in France qui a toute mon attention. Si le style diffère, comment ne pas voir en lui le prochain Olivier Marchal lorsque Fred Cavayé fait son Mea Culpa ?

Excuses acceptées, mais franchement, je préfère encore m’incliner.

Bonne semaine à tous, moi, je cinéphile !

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